Dub, funk, punk, disco. Y’a des mélanges qui sonnent pas sur le papier. Y’a des étiquettes qu’on colle pas les unes à côté des autres. C’est audacieux l’histoire du Mauskovic Dance Band, c’est un joyeux bordel. Ça se laisse pas faire facilement. Commençons comme ça : ça sent la bombe de peinture, la cigarette roulée et le rhum arrangé. Ça tape sur des caisses en mode 80’s. À la liste du début de ce texte, ajoutons : psyché. Psyché c’est un mot qui va bien, ajoutons aussi guitares zébrées et basses qui pulsent, ça marche toujours. C’est gagné. C’est parti. Avec ces Hollandais, on est en Jamaïque ou dans une cave obscure avec un sound système. Heureux, festif, introspectif, touches de New wave ou de No wave, on ne sait plus trop. On tape du pied, on bouge la tête. Et déboule du Shack Up de A Certain Ratio, du Talking Heads, du Clash, des skanks et des élans funk. C’est chez Bongo Joe que ça sort, le label qui « explore les mondes actuels et souterrains, qu’ils soient porteurs d’instruments, de voix ou de machines ». Bonne pioche, la baseline. C’est ça Bukaroo Bank de Mauskovic Dance Band, un LP au nom de machine à sous qui balance des piécettes à tire-larigot. Rien d’autre  que des cadeaux qui font ‘tchak tchak’, ‘bang bang’ et ‘clac clac’ : plaisir.