O.U.R.S. a la racine profonde et la joie légère. O.U.R.S., ça combine avec plaisir l’héritage et l’invention actuelle. C’est du jazz de griot, hautement transmissible. O.U.R.S. ? C’est l’acronyme de Ornette Under The Repetitives Skies. On en a souvent parlé ici ou là. On aime toujours. Avec ce III, on pense surtout que cet O.U.R.S. est dingo des musiques rurales, des danses tradis. On y entend l’énergie brute et la finesse du corps en pensée, du corps en apoplexie. En lévitation, presque. Ecouter pour cela, 3rd méditation, le track d’ouverture du disque. Il y a tout ici. Le monde, les bruissements du monde et sa révolte. Puis une forme de synthèse , de fédération amicale. Ce qui s’impose à la dixième minute de 3rd méditation. La conscience communautaire née d’une individuation magistrale, ébouriffée et lyrique. Ce disque est plus dense que les deux premiers, plus lumineux aussi, plus joueur enfin : solo seventies, spirit coltranien, transe africaine, danses populaires et hymnes d’une grâce émouvante. Purple Blues, par exemple. Espiègle et monstrueusement vivace. Grrr.

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