KOICHI MATSUKAZE trio,
At The Room 427
sortie le 21 janvier 2022 chez BBE Records
ENGLISH
Since the 80’s, there has been a lot of wrinting on the power of copying made in Japan. At first it was a laughing matter, then it was a bit of a freak-out in the globalized economy. Flip Flip. But that was without taking into account the respect for the heritage and history of the Japanese. Jazz has always been happy about it. Proof again with ‘At the Room 427’ by Koichi Matsukaze Trio. For the label, let’s arrange something like power-postbop-modalo-free. That will keep two or three of them busy. For the others, the sound of the trio, joined by Ryojiro Furusawa, remains an example of fleshy pleasure. Check out the sound of the double bass that opens ‘Acoustic Chicken’. Monstrous, deep and enchanting. Improv, Coltrane and Dolphy as figureheads but above all a verve already declined in quite a few releases of the J Jazz Masterclass series from BBE. This shot comes directly from 1976. At a time when the world was floating on disco and jazz-funk, the sun was rising on the Japanese avant-garde and the antics of saxophonist Koichi Yamazaki. Free ones and unleashed, too. Everything is perfect in this record. Right up to the energetic cover of ‘Lover Man’, cuddled between other places and other times by Billie Holiday. The lover with the silhouette of Archie Shepp, broken and blinkin’. Otherwise, the Room 427, it is the place where Matsukaze recorded this raw and powerful burn. Without copy, without equal.
Depuis les années 80, il y a eu un paquet de littérature sur le pouvoir de copie made in Japan. Ça ricanait au début, puis ça flippait un peu sur les marchés de l’éco globalisée. Flip Flip. C’était sans compter le respect de l’héritage et l’histoire chez les nippons. Le jazz s’en est toujours trouvé heureux. Preuve encore avec At the Room 427 du Koichi Matsukaze Trio. Pour l’étiquette, arrangeons un truc du genre power-postbop-modalo-free. Ça en occupera deux ou trois. Pour les autres, le son du trio, rejoint par Ryojiro Furusawa, reste un exemple de plaisir charnu. À consulter le son de la contrebasse qui ouvre Acoustic Chicken. Monstrueuse, deep et enjôleuse. Impro, Coltrane et Dolphy comme figures de proue mais surtout une verve déjà déclinée dans pas mal de ressortie de la série J Jazz Masterclass de chez BBE. Celle-ci vient directement de 1976. À l’heure où le monde flottait sur le disco et le jazz-funk, le soleil se levait sur l’avant-garde japonaise et les frasques du saxophoniste Koichi Yamazaki. Frasques libres, et cabrioles déchainées. Tout est parfait dans ce disque. Jusque à la reprise énervée de Lover Man, câliné entre d’autres lieux et d’autres temps par Billie Holiday. L’amoureux à la silhouette d’Archie Shepp, la démarche cassée et provo. Sinon, la Chambre 427, c’est l’endroit où Matsukaze a enregistré ce brûlot brut et puissant. Sans copie, sans pareil.
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