Pomme de Terre, tubercule indocile
Tribu festival, Dijon, vendredi 1er octobre 2021, Péniche Cancale
Pas de préliminaires. Elle tape dans la chair direct, cette Pomme de terre. Chair et organes en confiance, le musique explosion posée à chaque idée surgie de l’instinct. Etincelle, impulsion, réalisation. Le gratin. Trio inventé pour aller titiller les origines US du jazz et des tubercules, Pomme de Terre frappe fort. Trop fort selon certains, à voir, suffisamment cependant pour envelopper de son un parterre qui se prend le mur. Du son et des vues débattues in vivo par Aymeric Avice, Étienne Ziemniak et Niels Mestre. C’est pas très loin de cuire dans les cendres de feu Jean-Louis, autre power trio ficelé par Avice, trumpetman sonore. Et créatif. Pour preuve ce line-up enrôlant batteur imparable et guitariste aux mains pleines. Les trois garçons engagés dans ce premier vrai concert du combo. Ce set ne regimbe ni devant le lyrisme brutasse ni devant la finesse de ses obsessions. Encore moins devant les idées éparpillées pour redessiner un espace de jeu dont l’écoute tendue serait la seule règle entendable. Pour le reste ça bouscule, ça bousille le sens commun et revisite la tradition de l’interplay, bouscule un peu plus celles des petites cellules rythmiques et thématiques qu’on assemble pour faire du partagé. L’autre commun, le pas banal.
—
Guillaume Malvoisin
photos © Siouzie Albiach / Tribu Festival
—
+ d’infos sur le Tribu festival
Pour d’autres chroniques live du Tribu 2021,
c’est par ici.