Space Galvachers, cowboys de l’espace
Tribu festival, Dijon, jeudi 30 septembre 2021, Péniche Cancale
Elle vient de loin, elle vient du blues, la musique des Space Galvachers. Du blues, oui. Ou de l’une de ses anciennes formes, brutes et dansantes, tirées des terres d’Afrique ou de celles des Antilles. Sur d’autres scènes, Shabaka Hutchings fait planer ses Ancestors sur un deep jazz communautaire, ici les Ancêtres ont le boule à facettes. Lames de fond Boom Boom sur litanies Sbam Glam. Les Space Galvachers (prononcer gailvaicheurz) savent les jonctions du cosmos et de la danse sur terre. Chassé-croisé psyché. Ici, la jonction se fait sur un parvis découvert, celui de la Péniche Cancale, zébré par les pédales d’effets, cadencé avec une sincérité nette. Tout est pesé, assemblé avec l’amour des choses bien faites et propulsé avec des sourires franco de port. Les Space cowboys dégoupillent sans préliminaires. Mandoline électrifiée, gongs à l’étouffée, zébrures synthétiques eighties. C’est rugueux, fin et drôlement bon. Dans cette transe sursaturée, fabriquée à la main, il y a les longs sanglots des violons d’automne et une furieuse envie que l’été indien ne se barre pas trop vite.
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Guillaume Malvoisin
photos © Siouzie Albiach / Tribu Festival
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