NCY MILKY BAND, Burn’IN
sortie le 4 mai 2021 chez BMM Records
ENGLISH
On ne badine pas avec l’amour, wrote Alfred de Musset. One does not badine with the jazz, would blow once again some caciques of the French jazz editorial. In 2 titles, the NCY Milky Band takes everybody head on. The classics and the caciques. Magic Polo first and with a care of the climate to make blind a Nicolas Hulot. Burn’IN then, eponymous example of poppy banter with a glossy production like an Aston Martin’s grille on the main boulevards. Finally settled in its final format, NCY remixes its own influences to deliver its definition of jazz in 2021. Inevitably multiple, creole post-electro, fun and furiously hot on the edges. Burn’ IN fuckin’ strikes among the hexagonal prods of the moment. It plays for laughs with its navel but it knows how to look seriously beyond the Atlantic, too. Never mind for those who would rather link this quartet to London, NCY gazes at America. Burn’IN is full of synth cowboys (Young Fiasco), long open roads (Gotham) and sunsets for worried lovers (Plus Profond). Matured in the BMM Records cellars, this music certainly doesn’t renew anything, but it certainly affirms a damn terrible thing. What we still call a little jazz remains a fucking playground for consenting adults. Without any dirty idolatry, without any fear of easy pleasure. The Choc of this May.
On ne badine pas avec l’amour, sifflait Alfred de Musset. On ne badine pas avec le jazz, souffleraient encore une fois quelques caciques de l’éditorial jazzy-french. En 2 titres, le NCY Milky Band prend tout le monde de front. Les classiques et les caciques. Magic Polo d’abord et avec un soin du climat à rendre borgne un Nicolas Hulot. Burn’IN ensuite, éponyme exemple de badinage poppy avec une prod lustrée comme une calandre d’Aston Martin sur les grand boulevards. Enfin calé dans son format définitif, le NCY remixe ses propres influences pour livrer sa définition du jazz en 2021. Forcément multiple, créole post-électro, rigolo et furieusement canon sur les entournures. Burn’IN frappe un grand coup parmi les prods hexagonales du moment. Ça joue pour rire avec son nombril mais ça sait regarder au-delà de l’Atlantique. Tans pis pour ceux qui rattacheraient un peu benoitement ce quartet à Londres, le NCY vise l’Amérique. Burn’IN grouille de cow-boys synthétiques (Young Fiasco), de longues routes découvertes (Gotham) et de sunsets pour lovers inquiets (Plus Profond). Mûrie dans les caissons de BMM Records, cette musique-ci ne renouvellera sans doute pas grand chose mais affirme sans aucun doute une chose terrible. C’est que ce qu’on appelle encore un peu jazz reste un putain de terrain de jeu pour adultes consentants. Sans aucune idolâtrie vérolée, sans aucune peur du plaisir facile. Soyons simple. La petite claque du mois de mai.