HORACE TAPSCOTT, Why Don’t You Listen?
(Live at LACMA 1998)
sortie en juin 2020 chez Dark Tree
ENGLISH
“Our music is contributive, rather than competitive” notes Horace Tapscott to conclude the booklet of this release of a previously unreleased concert by the Pan Afrikan Peoples Arkestra. Contributory, not competitive. Both backwards and both feet in its time. Tapscott has always been able to channel the political aspirations of the African-American people and the strong spirituality that has been irrigating jazz underground since the 1960s. All this to raise hymns to twist your faith, beautiful to cry, strong of a pagan belief in brotherhood. This naïve and therefore downright recommendable secular faith is still at work in 1998, when the 5 tracks of this live at LACMA were recorded. 5 feature long-playing stories that pay a respectful tribute to the old jazz darons such as Bird, Trane or Dizzy whose voices Tapscott has been extending since, notably the first LP of Pan Afrikan in 1978. It’s full of spirit, it reshapes a standard like Caravan as a promontory of conquest steeped in intense humanity, it also quotes Lagos and Fela. The riffs are fearsome, the vamp are laid down with an iron hand and the speeches take time to brew. Not a title under 13 minutes. No chit-chat, though. Everything that is said is said to be heard and digested. Why don’t you listen? Even the magnificent voices of the UGMAA singers are heard. You have the summer to send us your answers.
« Our music is contributive, rather than competitive » note Horace Tapscott pour conclure le livret de cette sortie sur disque d’un concert inédit du Pan Afrikan Peoples Arkestra. Participative, et pas compétitive. À la fois à rebours et les deux pieds dans son époque, la musique de ce disque. Tapscott a toujours su canaliser les aspirations politiques du peuple africain-américain et la spiritualité forte qui irrigue en souterrain le jazz depuis les années 60. Cela pour lever des hymnes à vous vriller le foie, beaux à pleurer, forts d’une croyance païenne en la fraternité. Cette foi laïque naïve et donc carrément recommandable est toujours à l’œuvre en 1998, un an avant sa mort, date à laquelle sont enregistrées les 5 plages de ce live à LACMA. 5 longs métrages qui rendent un hommage déférent aux anciens darons du jazz comme Bird, Trane ou encore Dizzy dont Tapscott prolonge les voix depuis, notamment le premier LP du Pan Afrikan en 1978. C’est bourré de spirit, ça refaçonne un standard comme Caravan en promontoire de conquête pétri d’une humanité intense, ça cite aussi Lagos et Fela. Les riffs sont redoutable, les vamp sont posés avec une main d’acier et les discours prennent le temps d’infuser. Pas un titre en-dessous des 13 minutes. Pas de bavardage pour autant. Tout ce qui est dit, l’est pour être entendu et digéré. Why don’t you listen? Scandent même les voix magnifiques des chanteurs de l’UGMAA. Vous avez l’été pour nous adresser vos réponses.