DENNIS GONZALES
Ataraxia Trio + 2, Nights Enter
sortie en mars 2021 chez Ayler Records
ENGLISH
Certain things quickly jump in our ear. Talking here about the John Hassel of Vernal Equinox. Proximity of the climatic breaths, care of the textures and washed out landscapes in background. Some level of comfort, that’s right. But with Dennis González, there is also much more than a simple comparison to be made. Hassel, yes, of course, but the trumpeter, at the helm of this Nights Enter, has also listened to and played with Nils-Petter Molvaer. The chiseled melodies at work here remember this, and remember others too. Without doubt. Facing these resurgences, the bass of Drew Phelps and the percussions of Jagath Lakpriya. The first, impressive of constancy, leads the dance since this inner Rain Storm until the last title, eponymous. And the nights of Nights Enter, squared, bounded to the infinity by Lakpriya’s heavy strikes, do not end up lasting. Well beyond their 6 minutes 48. Without forgetting to take care of the 2 guests of this miniature and nocturnal cenacle. With 5 people, as in Cromlech, the quintet reinvent worlds in a Dallas studio, where power remains suspended on common desire. Too bad for the Ewing family, here, the derricks only drill in quick and pretty versatile dazzles.
D’emblée on l’a dans l’oreille. Le John Hassel de Vernal Equinox, par exemple. Proximité des souffles climatiques, soin des textures et paysages de lavis délayé en arrière-plan. On est en familiarité, c’est bien. Mais chez Dennis González, ciseleur d’hymnes et génial tributeur, il y a aussi bien autre chose qu’un simple rapprochement à faire. Hassel, oui, bien entendu mais le trompettiste, à la barre de ce Nights Enter, a aussi écouté et fréquenté Nils-Petter Molvaer. Les mélodies ciselées à l’œuvre ici s’en souviennent, et se souviennent d’autres aussi. Sans doute. Face à ces résurgences, la basse de Drew Phelps et les percussions de Jagath Lakpriya. La première, impressionnante de constance, mène la danse depuis cette Rain Storm intérieure jusqu’au dernier titre, éponyme. Et les nuits de Nights Enter, quadrillées, bornées à l’infini par les frappes pesées de Lakpriya, n’en finissent pas de durer. Bien au-delà de leurs 6 minutes 48. Sans oublier de prendre soin des 2 guests de ce cénacle miniature et nocturne. À 5, comme dans Cromlech, on réinvente des mondes où le pouvoir individuel reste suspendu au désir commun, et ce, depuis un studio de Dallas. Tant pis pour la famille Ewing, ici, les derricks ne percent que des éblouissements rapides et carrément versatiles.