FORÊT, Faulkner Songs
sortie en février 2021 chez Mr Morezon
ENGLISH
Nicolas Lafourest is a kind of jailbird. After Ma Walki carved on the same label in 2019, the guitarist sticks his head out of the bush a second time. Forêt is releasing his Faulkner Songs. Well almost. Faulkner invited himself along the way in these 10 miniatures, fallen from an impression of friendly listening. And that’s the nice thing about this album. What makes it an album free of any reference, of any concept of music-literary translation, a bit overdosed these days. No Gambit, no Noise nor Fury. Just some tracks titled Untitled and numbered. Or not. Raw music to put on your ear, to consume on the rocks. And the music of Faulkner Songs is pretty raw. Guitar connected to the amp without any effects or tricks. What remains is the playing technique, the intention of each note pressed or slid. Above all, what remains is a fuckin’ landscape where you are free. Free to add the Light of August, sycamore trees and wide fields of short grass if you like. Nicolas Lafourest seems to be one step ahead of you. You still in the nimbes of Untitled#5 that Forêt has gone to play chess with Bill Orcutt. You can even hear’em on the banks of some thick river.
Nicolas Lafourest est un récidiviste. Après Ma Walkidébardé sur le même label en 2019, le guitariste sort une seconde fois du bois et Forêt sort ses Faulkner Songs. Enfin presque. Faulkner s’est invité en cours de route dans ces 10 miniatures, tombé d’une impression d’écoute amie. Et c’est la jolie chose de cet album. Ce qui en fait un album libre de toute référence, de tout concept de traduction musico-littéraire un poil en overdose ces temps-ci. Pas de Gambit, pas de Bruit ni de Fureur que des tracks intitulés Untitled et numérotés. Ou non. Du brut à se mettre sur l’oreille, à consommer on the rocks. Et brute, la musique de Faulkner Songs l’est carrément. Guitare branchée à l’ampli sans effet, ni combine. Reste alors la technique de jeu, l’intention de chaque note appuyée ou glissée. Reste surtout de sacrés paysages où vous êtes libres. Libres d’y ajouter la lumière d’août, des sycamore trees et de grands champs d’herbe rase si bon vous semble. Nicolas Lafourest, lui, semble avoir un coup d’avance sur vous. Vous encore dans les nimbes de Untitled#5 que Forêt est parti jouer aux échecs avec Bill Orcutt, sans doute au bord d’un fleuve épais.